
La violence est un phénomène qui concerne l’ensemble des établissements sanitaires sociaux et médico-sociaux. Elle s'inscrit dans le cadre de la bientraitance des usagers. Elle présente une préoccupation majeure largement abordée lors des séances d’APP. Comment ne pas se sentir démuni par cette problématique ? Quels moyens ont les cadres d’établissement et les professionnels de terrain à leurs dispositions ? Nous aborderons ici les Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles de l'ANESM / HAS comme outils visant à protéger et guider tous les acteurs.
Lors des séances d’APP, il est intéressant d’appréhender la violence sous l’angle du vécu et du ressenti, tout en envisageant un travail sur les représentations partagées.
Trois types de violence sont à prendre en considération :
La gestion de la violence en institution nécessite une réelle réflexion participative sur ses facteurs déclencheurs. S'évertuer à comprendre ses mécanismes revient à aborder la question de la souffrance inhérente à celle-ci.
Lors d'une situation de violence, plusieurs paradoxes émergent :
Avoir engagé au préalable une réflexion sur les conduites à tenir participe à mieux prévenir la violence. Il en va de la responsabilité de chacun, perçue dans une approche légale et morale.
C’est en cela que le projet d'établissement, de service, le projet individuel et les Recommandations des Bonnes Pratiques Professionnelles de l'ANESM sont à considérer comme des supports institutionnels thérapeutiques ou éducatifs de prévention de la violence.
Les Recommandations de l'ANESM proposent des points de repère sur les pratiques à développer afin de permettre aux institutions de :
L'idée centrale d'une séance d'analyse de pratique est d'interroger les pratiques professionnelles. Le rôle de l’animateur en APP est de permettre la prise de distance face aux situations de violence vécues afin d’en mesurer objectivement les enjeux. Le but est de concrétiser la manière dont elles ont été analysées et traitées.
Par sa position de tiers, extérieur à l’institution, l’animateur en APP participe à la mise en exergue de voies de compréhensions nouvelles.
Dans le cadre des violences vécues dans les établissements, les RBPP sont un réel soutien aux équipes. Reste à se les approprier. Quoi de mieux que des séances d’APP pour le soutien aux professionnels dans leur démarche de bientraitance, par la promotion de leur parole, par l’encouragement et l’accompagnement à la prise de recul. Cela aura pour conséquence de renforcer les compétences des équipes et d’inciter à instaurer un état de veille institutionnelle sur les problématiques de violence.
Un Article de Stéphanie LE FRIEC Rédactrice web SEO
Lectures autour de l'Analyse des Pratiques et de la Violence sur le site de l'HAS