Démarche
Chaque équipe est rencontrée une première fois pour expliquer la démarche. Celle-ci est très rigoureuse afin d’éviter les débordements :
Règle absolue de confidentialité. Ce qui se dit ici dans le groupe n’en sort pas. Les situations évoquées ne sont pas non plus prétexte à des régulations ultérieures dans l’équipe, ou même à de simples échanges (ou alors avec l’accord explicite de la personne concernée) ;
Nécessité de la bienveillance et du non-jugement. Il ne s’agit pas de savoir si untel a raison ou tort mais de tenter d’analyser la complexité du réel en multipliant les points de vue ;
Les situations-problèmes abordées ne relèvent pas des thèmes relevant du droit du travail ;
Les statuts et fonctions de chacun sont mis de côté (autant que possible) ; en tout cas l’intervenante sera attentive à ce que cela ne soit pas un frein en remettant chacun dans la règle collective du travail.
Découpage d’une séance de 3 heures
« Le quoi de neuf » : Afin d’accompagner le processus toutes les séances démarrent par une séquence de travail de 30 minutes intitulée « quoi de neuf ». En référence à la pédagogie institutionnelle le « quoi de neuf » est un lieu de parole offrant « la possibilité de disposer de parole personnels ». Le « Quoi de neuf » est un moment de transition où chaque membre du groupe peut s’exprimer pour pouvoir ensuite se mettre au travail ;
Une situation-problème est abordée (environ 1h15 pour chaque situation). Une personne expose une situation dans laquelle elle est forcément impliquée directement (cadre, contexte, équipe, public en présence, action). Chacun pourra ensuite poser quelques questions de compréhension. Puis la personne qui a « prêté » sa situation se tait. Les autres réagissent en faisant état de ce qui leur semble poser problème en formulant des hypothèses de compréhension. Puis, avec l’aide de l’intervenante, chaque point de vue est exploré et analysé de façon thématique. Quelques références théoriques seront proposées si besoin mais le travail restera concret et en appui direct avec la réalité des environnements de travail. Enfin, il ne s’agit pas de rechercher une solution magique mais bien de comprendre les différentes pistes de lecture de la situation. L’intervenante demande en fin de travail à la personne qui a présenté sa situation en quoi ce qui a été dit lui permet de repérer des éléments nouveaux. En fin de séance, un temps d’un quart d’heure est réservé à des « résonances » à partir de la situation prêtée ;
Apports théoriques apportés par l’intervenante suite à la situation problème exposée et synthèse des pistes explorées (1h15) ;
En fin de cycle, il pourra être possible de faire une synthèse relevant de ce qui pourrait être « les bonnes pratiques du travail en équipe et avec les publics ». Un bilan sera fait (individuel et collectif).