Ancienne professionnelle de terrain, directrice d’ESMS, et maintenant diplômée d’état pour animer des GAPP, je suis particulièrement attachée au fait que chacun, de sa place, « ne sait pas », et que l’orientation d’un travail ne peut se faire qu’à partir du réel de la clinique. Cette posture oblige de se délester de ses savoirs et de son pouvoir pour construire et élaborer à plusieurs « un autre savoir » basé sur l’étude, le questionnement et la recherche. Cela implique de mettre en commun son vécu et de discuter de ce qui peut avoir un effet ou pas auprès d’un usager et d’inventer une réponse.
Renforcée par un travail d’analyse personnelle depuis 22 ans maintenant, je suis légitime pour accueillir les différents points de vue de chacun(une) et comprendre les impacts émotionnels que peut générer un travail de réflexion et d’introspection. J’ai conscience que l’animation des GAPP fait apparaître, au-delà de la relation d’accompagnement proposée aux usagers par les professionnels, des dynamiques et des enjeux qui sont sous-jacents aux problématiques présentées. Je soutiens donc la prise de recul et de réflexion quant aux modes de fonctionnement des professionnels et à leurs interventions. Je les aide à identifier leurs propres représentations, et leurs impacts dans leur pratique.
Je suis convaincue qu’une analyse de ses propres pratiques professionnelles développe des compétences et modifie les pratiques professionnelles.
